Un dîner caritatif placé sous le signe de la piraterie…

 

 

 

Il y a quelques jours, on a pu trouver un texte anonyme rédigé sur un parchemin égaré aux abords du Lycée Darche. On a décidé de le publier car il donne un éclairage – certes subjectif mais à valeur de témoignage – au sujet d’une action entreprise cette semaine dans nos murs…

 

« Ce soir-là du mardi 22 février de l’An de grâce 2022 (22.02.2022 – quel beau palindrome !), j’avais accosté discrètement sur les bords de la Chiers en y mouillant l’ancre de ma chaloupe. Débarquant sur la terre ferme, ayant éprouvé quelque peine à me frayer un chemin entre les bosquets bordant la rivière, j’avais fini par gagner la ville haute de Longwy en me guidant d’une lampe-tempête dont l’éclat lumineux me permettait d’y voir un peu plus clair dans l’obscurité ambiante qui régnait alors dans ces lieux inquiétants… Je me guidais tant bien que mal à travers le passage secret de la poterne traversant les remparts entourant l’île Darche et après avoir franchi le parc arboré, je parvins finalement aux abords de la taverne des Anthocyanes dans laquelle tous les boucaniers, contrebandiers, corsaires, flibustiers, pirates et autres écumeurs de navires des Sept Mers s’étaient donnés rendez-vous…

 

L’Amicale des Pirates présidée par Dame Estelle y avait élu domicile et y organisait un dîner caritatif destiné à financer de futures actions de l’Office de Tourisme du Pays de Longwy barré par le capitaine au long cours Manfredi. Ce soir-là, les clients de la taverne étaient les membres des différents clubs services de Longwy et environs. Une « rumeur » bien fondée parlait en particulier d’une « Journée de l’accessibilité et du handicap » programmée à Longwy sur la place du colonel Darche le vendredi 6 mai prochain… avec le parrainage exceptionnel de Steven Da Costa, champion Olympique et champion du Monde de karaté !

Coco, mon fidèle perroquet complice rapporté d’une île lointaine des Caraïbes me tenait compagnie pour cette circonstance si particulière… J’avais hâte de revoir certains de mes compagnons des mers perdus de vue depuis plusieurs années… Leur visage patibulaire, leur cache-œil noir et leurs bottes « à la mousquetaire » allaient forcément faire leur effet… Nous allions peut-être pouvoir échanger nos cartes avec les tracés des différentes routes maritimes à emprunter pour trouver d’autres trésors… Choisir la voie vers l’Est ? Celle du Sud-Ouest ? Quel meilleur moment de l’année pour rencontrer des alizés opportuns ?

Pour l’occasion, non seulement, chacun avait apporté son butin – si modeste fût-il – et se proposait de l’offrir au capitaine, mais il y avait un autre fait marquant qu’il fallait souligner dans cette singulière aventure de piraterie clandestine… Comme tous les autres membres de la Confrérie des Pirates (une vingtaine) qui avaient répondu « présent » à l’appel d’Estelle ; la tenancière du lieu, j’avais la noble mission d’aider en cuisine et/ou de faire la plonge et/ou de servir la soixantaine de convives qui s’étaient inscrits nombreux au repas pour faire ripaille. Nous serions aidés et guidés dans cette œuvre par de jeunes moussaillons déjà bien aguerris à cette tâche à travers leur formation !

On allait voir ce qu’on allait voir, mille sabords ! Les tonneaux seraient percés, le rhum coulerait à flots, les fruits de mer seraient servis sur de grands plateaux et l’on dégusterait de la purée de patates douces ! Des mets, des saveurs et des plats rapportés par-delà les quatre coins du globe, et pour lesquels – foi de matelot – on aurait tenté d’affronter sans vergogne les 40e Rugissants et toutes les sirènes de l’Océan !

 

Quelle belle soirée de contrebande cela promettait ! »

 

Merci à Coco et à Patrick F

Auteur inconnu