Alice Saillet dans les starting-blocks, au Lycée Darche

 

Alice Saillet vient de rejoindre l’équipe pédagogique d’EPS du Lycée Darche en septembre dernier. Elle a accepté de se « dévoiler » pour notre plus grand plaisir ! Une belle rencontre avec une enseignante dynamique – vaut mieux pour la pratique de l’EPS – ayant exercé et enseigné des sports de toute nature dans de nombreux établissements. Entretien à bâtons rompus à lire ci-dessous !

 

 

 

RESSOURCES HUMAINES

 

 

 

– Bonjour Alice, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Alice Saillet, j’ai 37 ans, j’habite à Allondrelle-la-Malmaison ; un petit village situé tout près de la frontière belge. Je suis une Lorraine « pure souche » !

 

– Quel est ton parcours ? Qu’as-tu suivi comme études ?

J’ai passé un Bac S option : « Mathématiques », au Lycée Alfred Mézières tout près d’ici. Après cela, je me suis inscrite en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à Longwy parce qu’à l’époque, il y avait une antenne. Ensuite, je suis partie à Nancy pour la licence et la préparation au concours de professeur d’EPS.

Le concours de professeur d’EPS était très difficile à obtenir à l’époque (5% de taux de réussite !), je voulais donc assurer mes arrières et j’ai aussi passé le concours pour entrer dans la Police nationale, que j’ai obtenu également. Mais j’ai finalement choisi mon « métier de cœur », car j’avais aussi été reçue au concours d’enseignante d’EPS de l’Éducation nationale. J’ai donc suivi l’IUFM à Reims et je me suis retrouvée comme enseignante stagiaire dans un petit collège situé près de Troyes, dans l’Aube.

 

– Et la suite ?

Ensuite, après l’année de stage, cela a été la région parisienne pendant deux ans, en tant que TZR (NDLR : titulaire sur zone de remplacement). J’ai donc été amenée à effectuer de nombreux remplacements, dans des endroits comme Les Lilas, Bobigny, Romainville en Seine-Saint-Denis ou encore à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne et presque à chaque fois, dans des collèges.

Par chance, j’ai fini par obtenir ma mutation ; en Picardie à Hirson et aussi au collège Grandpré-Buzancy notamment. Je suis enfin passée par les Ardennes, pour terminer en Meuse (au collège Buvignier de Verdun). Même si j’y étais très bien, cela se trouvait encore à une heure de route de mon domicile et j’ai réussi à revenir dans la région pour un poste « à cheval » sur les collèges des Trois Frontières (Longlaville) et Henriette Godfroy (Herserange). J’y suis restée sept ans avant de demander ma mutation pour arriver au Lycée Darche ! En fait, j’ai beaucoup « voyagé » (rires).

 

– Regrettes-tu l’époque où tu étais TZR ?

J’ai aimé être TZR car cela m’a permis de rencontrer de nombreuses équipes pédagogiques différentes mais l’envers de la médaille, c’est que c’était frustrant parce qu’à chaque fois, je ne faisais que suivre des projets déjà lancés, ce n’était pas moi qui les initiais. Ce n’est qu’à partir de mon installation à Verdun que j’ai pu concevoir de véritables projets, sur plusieurs années, comme par exemple le traditionnel voyage scolaire aux sports d’hiver (la station de sports d’hiver de La Toussuire, en Savoie) qui est resté une institution dans cet établissement.

 

 

– Pourquoi as-tu choisi de devenir enseignante d’EPS ?

Je suis quelqu’un d’hyper dynamique. J’ai fait dix années de colos et de centres aérés. Je partais alors à chacune des vacances pour encadrer des jeunes. J’ai toujours aimé être au contact des gamins. Le goût du sport plus le contact avec les jeunes et on devient prof d’EPS (rires). Il faut dire que j’ai aussi eu la chance de connaître au collège, en tant qu’élève, des « beaux modèles » d’enseignantes qui m’ont donné envie d’exercer ce métier. Je voudrais les citer ici ; Mmes Béguin et Colin du collège Pierre Brossolette d’Heumont, à Réhon (54).

 

– Quels différents sports as-tu pratiqués ?

J’ai commencé par la danse mais ce n’était pas vraiment mon « truc », ça ne bougeait pas beaucoup… Ça m’a même traumatisé (rires). Ensuite, j’ai fait de la gym pendant sept ans et après, j’ai fait de la boxe française à Longwy pendant sept ans avec Tahar Boucefar au départ. Au même moment, à la fac, j’étais inscrite au club PHAR de Longwy en athlétisme où je faisais un peu de tout mais ma préférence était le lancer de marteau !

 

Et par la suite à Troyes, lors de mon année en tant que stagiaire, j’ai arrêté pour me mettre à jouer au football !

 

J’ai fini par arrêter ma « carrière internationale » (rires) l’an dernier car j’ai joué en club en Belgique, à Meix-devant-Virton pendant quatre ans !

– Mais comment as-tu été engagée dans ce club de football féminin de Belgique ? Explique-nous un peu…

J’avais appris que les dirigeants du club de Meix-devant-Virton recherchaient des filles et je suis allée à leur rencontre, en sachant qu’en Belgique, l’ambiance générale y était souvent plus accueillante qu’en France.

 

– Et après cette étape « gaumaise » made in Belgium ?

Entre-temps j’ai aussi pratiqué la zumba et beaucoup de fitness, au cours des deux dernières années, du fait des confinements liés à la Covid-19.

Maintenant, j’ai pris une licence au club de VTT de Longwy parce que je n’arrive pas à ne plus faire de compétition ! C’est plus fort que moi (rires).

 

– Comment es-tu arrivée parmi nous ?

Depuis le début de ma carrière, je n’ai fait pratiquement que du collège. J’y étais par conséquent très à l’aise et il n’y avait plus vraiment de nouveautés pour moi ! Même si je me sentais super bien au collège, j’ai eu envie de voir un autre public ; des « plus grands » et j’avais besoin de renouveau ! Ayant croisé Christiane Zasadzinski, à plusieurs reprises et ayant perçu le fait que les élèves du Lycée Darche semblaient motivés par leur projet professionnel, j’ai demandé à venir ici.

Le fait qu’il y ait également deux restaurants pédagogiques a été la « cerise sur le gâteau » (rires) ! On peut aussi rajouter que le cadre du lycée est très agréable, sympathique et à taille humaine. Ce n’est pas une « usine » !

 

– As-tu déjà imaginé des projets novateurs en ce qui concerne l’EPS dans nos murs ?

Je voudrais « sortir » les élèves de Longwy, en organisant des sorties et des voyages scolaires, comme par exemple aller toute une journée dans les Vosges, un mercredi, pour skier… Une autre idée serait de mettre en place un voyage scolaire avec l’un des pôles de formation (l’ASSP ou l’hôtellerie), comme par exemple un stage en eaux vives centré sur la découverte d’un sport comme le canoë avec l’apprentissage de la découpe du poisson, et sa mise en valeur dans un plat !

D’ailleurs, je lance ici un appel aux enseignants d’hôtellerie ! Si vous êtes intéressés par ce projet, venez me voir (rires) ! Je sais par ailleurs que la fédération française de pêche ne rechigne pas à accueillir des groupes ! Je pense aussi au fameux lac du Der (Vitry-le-François) et aux lacs de la forêt d’Orient près de Troyes qui offrent de multiples possibilités de découvertes de la faune et de la flore.

 

Situé à moins de 10 km de Saint-Dizier, le lac du Der en Champagne est l’un des plus grands lacs artificiels d’Europe : 4 800 hectares d’eau, 80 km de rives. Tout au long de l’année, il offre pour spectacle la nature…

 

– Un livre à conseiller à nos lecteurs ?

J’ai adoré le livre : La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, de Joël Dicker paru en 2012. C’est un roman policier qui a donné lieu à une adaptation à la télévision, sous la forme d’une série télévisée réalisée par Jean-Jacques Annaud. Je leur recommande aussi toute la série des Millénium (romans policiers), notamment les trois premiers tomes écrits par l’écrivain suédois Stieg Larsson et publiés entre 2005 et 2007 !

 

 

 

 

– As-tu des hobbies particuliers ?

Je pratique de la musique depuis un an. Je prends des cours de guitare acoustique. Je ne suis pas une virtuose mais je m’éclate !

Étant jeune, j’ai fait partie d’une harmonie municipale dans laquelle je jouais du trombone à coulisse !

J’exerce un métier qui procure beaucoup de vacances. J’ai même passé un permis spécial afin de pouvoir tracter une caravane et je voyage en France avec mes enfants.

 

 

 

 

 

Merci infiniment, Alice, pour cet entretien riche en infos et bienvenue au Lycée Darche dans ton nouveau poste d’enseignante d’EPS !

 

 

Visuels Internet, mise en page,

 photographies, entretien préparé et propos recueillis par

 Jean-Raphaël Weber

les 30 septembre et 7 octobre 2021