Mickaël Rein enseignant de CSR
Mickaël Rein est un professeur de CSR – traduire : Commercialisation et services en restauration – ayant pris ses fonctions au Lycée Darche en septembre 2018. Avant cette nomination, il a « roulé sa bosse » dans différents milieux professionnels avec un parcours original et riche d’expériences qu’il peut transmettre aujourd’hui à ses élèves… À lire ci-dessous…
RESSOURCES HUMAINES
– Bonjour Mickaël, peux-tu te présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Je m’appelle Mickaël Rein, je suis professeur de CSR ou Commercialisation et services en restauration.
– D’où viens-tu ?
Je suis originaire d’Alsace, plus précisément dans le Haut-Rhin.
– Quelle est ta formation ? Parle-nous un peu de ton parcours d’études…
J’ai d’abord passé un baccalauréat technologique dans l’hôtellerie (nouvellement Bac STHR), en Alsace. Ensuite, dans le même établissement, j’ai fait deux ans de BTS Hôtellerie-Restauration en option A : « Mercatique et gestion hôtelière ». Après cette formation, j’ai passé une année de licence professionnelle dénommée « Management des activités hôtelières ». Et puis je suis parti deux ans en université en IAE ; une école de management. J’y ai passé un master « Management de l’innovation », option : « Hôtellerie-Restauration ».
– Et après ?
Je suis parti dans le secteur du privé…
– C’est-à-dire ?
J’ai effectué une période professionnelle au sein d’un service marketing et commercial dans un hôtel quatre étoiles, toujours situé en Alsace.
– En quoi consistait ce travail ?
Je travaillais alors à la réception de l’hôtel et j’étais également assistant au responsable marketing et communication de l’établissement. Cela a duré une bonne année, à la fin de mon parcours de master. Par ailleurs, quelques-unes de nos actions consistaient à gérer le suivi des réservations, le positionnement de l’hôtel dans les différents guides touristiques et les sites de réservations en ligne. J’ai également participé au « relooking » du nouveau logo du complexe et j’ai réalisé et organisé des actions commerciales diverses.
– Et après ?
J’ai quitté cet établissement pour devenir l’un des managers au niveau des points de ventes et des bars situés dans un aéroport. Ces points de ventes faisaient partie de la franchise Autogrill.
– Quelles y étaient tes fonctions ?
Je devais manager une équipe et à ce titre, j’étais alors responsable de plusieurs employés et de points de ventes en même temps ! Ce qui était intéressant, c’était que chaque journée était différente ! Tant au niveau du flux énorme de passagers quotidiens que des aléas et prises de décisions rapides que ces genres de situations imposaient !
Ainsi, quand une compagnie aérienne t’appelle pour te dire que l’un de ses vols aura du retard et te contacte dans les minutes qui suivent pour faire offrir à ses frais une collation aux passagers en attente, cela nécessite une capacité de réaction collective « super rapide », surtout lorsqu’il y a un avion complet concerné ! C’est le genre d’expérience professionnelle qui est très formatrice, tant au niveau des compétences acquises qu’au niveau de l’environnement dans lequel on travaille (un aéroport !).
– Mais pourquoi être parti ?
Parce que la vie est joueuse et que le destin vous rattrape ! (rires). Finalement, le métier qui vous correspond le mieux finit par s’offrir à vous comme une évidence…
– C’est-à-dire, je ne comprends pas…
Ce qui s’est passé, c’est que j’ai eu la double opportunité professionnelle de démarrer d’une part une carrière d’enseignant, et d’autre part, dans le lycée où j’avais été élève quelques années auparavant !
– Mais comment cela s’est-il produit ?
Je dois confier qu’un jour – lorsque j’étais encore élève, en plaisantant – j’avais dit à l’une de mes anciennes profs que je finirai par devenir enseignant…
Durant l’été 2013, on m’a contacté pour m’informer qu’à la prochaine rentrée, un poste d’enseignant contractuel de CSR (Commercialisation et services en restauration) allait être libéré… et pour savoir si cela m’intéresserait… J’ai alors répondu par l’affirmative et ça a été le début d’une nouvelle aventure… J’ai donc exercé durant l’année qui a suivi tout en passant en parallèle, le concours d’enseignant que j’ai obtenu.
L’année suivante, j’ai été nommé sur un poste d’enseignant à Reims où j’ai passé quatre ans (l’un en tant que stagiaire et les trois autres en tant que titulaire du poste).
– Pourquoi être parti de Reims ?
J’avais passé quatre très belles années là-bas et j’avais envie de changer de région pour découvrir de nouveaux horizons… J’ai donc été nommé au Lycée Darche en septembre 2018.
– Comment s’est passée ton « acclimatation » au Pays-Haut et au Lycée Darche ?
J’ai découvert ce que le mot « vent » voulait dire (rires). Chaque nouvelle arrivée dans un établissement nécessite une acclimatation. Celle-ci a été rapide parce que j’ai été bien accueilli et « incorporé » par mes collègues et l’ensemble des personnels de l’établissement.
– Quand on évoque le Lycée Darche, y a-t-il des mots qui te viennent spontanément à l’esprit ?
Oui, j’en ai trois ; « humilité », « persévérance » et « collectif ».
« Humilité » parce qu’enseigner est vraiment un état d’esprit ; je m’explique, s’il n’y a pas d’élèves, il n’y a pas d’enseignant et inversement ! C’est cette forme d’humilité de progresser tous ensemble que je retrouve au sein du Lycée Darche.
« Persévérance » parce qu’on se donne les moyens d’arriver aux objectifs fixés, on persévère jusqu’au bout, quels que soient les résultats, on ne lâche rien, même si au bout, ils ne sont pas forcément réalisés !
« Collectif » parce que sans esprit collectif, il n’y pas d’individualité qui se développe et s’épanouisse.
– Tu es enseignant et à ce titre, quels conseils donnerais-tu aux élèves pour qu’ils réussissent ?
De prendre un maximum de conseils mais surtout de s’écouter eux et de suivre leurs convictions. « Les convictions font avancer mais les certitudes figent. »
– Quelles sont tes passions dans la vie ?
D’une part, j’apprécie énormément la cuisine du monde et ses influences gastronomiques qui viennent des quatre coins du globe, avec un coup de cœur particulier pour la gastronomie des Balkans (le Burek ; un feuilleté bosniaque et croate à la viande hâchée, parfumée, enroulé dans une feuille de brick ou de la pâte feuilletée, cela varie selon les pays) !
D’autre part, je suis coach dans le football. À ce titre, j’utilise beaucoup de valeurs issues du monde du sport que je transpose dans l’enseignement. Pour moi, ces deux univers sont très rapprochés en ce sens qu’ils développent l’état d’esprit et le collectif d’un groupe.
Le plus difficile à mettre en place dans un groupe, c’est d’insuffler l’état d’esprit et de créer un collectif mais c’est aussi le plus passionnant et le fondement même des choses.
– Je te remercie Mickaël pour ce témoignage sur ton parcours professionnel et ton métier et prends bien soin de toi !
Interview préparée, propos recueillis et photographies
par Jean-Raphaël Weber
le 26 mars 2021