Du sang neuf en BSE
Temps de lecture : 5 mn
Naouel Sabatella vient de rejoindre les équipes pédagogiques du Lycée Darche. Une jeune et dynamique enseignante de BSE (biologie, santé et environnement) dont le portrait est à retrouver ci-contre…

– Bonjour Naouel, peux-tu te présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?
Je m’appelle Naouel Sabatella, je suis enseignante de BSE. J’ai 33 ans et je viens de Moselle.
– Quel a été ton parcours scolaire ?
J’ai d’abord passé un BEP MHPE (Métiers de l’hygiène propreté de l’environnement), puis un Bac Pro HE (Hygiène et environnement) au Lycée polyvalent Jean Zay de Jarny. À la suite de cela, j’ai poursuivi mes études au CESI (campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle) de Villers-lès-Nancy avec un BTS Qualité, sécurité environnement en alternance avec la SNCF. Et j’ai terminé par une licence professionnelle Évaluation et gestion des risques pour la santé et sécurité dans les entreprises, option santé ; également en alternance avec la SNCF.


– La suite ?
Mon entrée dans la vie active a eu lieu lors de mes études supérieures en alternance en 2012, après l’obtention de ma licence, j’ai été embauchée dans une entreprise de BTP, sur le Luxembourg, en tant que responsable qualité sécurité environnement, donc QSE. J’y ai travaillé entre 2015 et 2019. J’ai ensuite intégré l’Éducation nationale, en tant qu’AED contractuelle, durant une année. J’y exerçais alors la fonction de maîtresse d’internat.
À la rentrée de septembre 2020 (l’année Covid), j’ai commencé l’enseignement dans la section EREA du Lycée Hubert Martin à Briey. Dès septembre 2022, j’ai intégré le Lycée polyvalent de La Briquerie de Thionville, en tant qu’enseignante de BSE. J’ai ensuite rejoint différents établissements de la région, tels que Maryse Bastié à Hayange, ainsi que Rosa Parks à Thionville. J’ai alors décidé de m’inscrire au concours du CAPLP BSE (1) à la rentrée 2024. Et c’est ainsi que je suis arrivée chez vous le mois dernier, en tant qu’enseignante stagiaire BSE à 18 h.
– Mais pourquoi avoir quitté le secteur privé, a fortiori au Luxembourg, pour l’enseignement public ! ?
J’ai fait ce choix afin de profiter au maximum de mes enfants en bas âges. Est-il encore utile de préciser ici l’aspect chronophage lié aux difficultés des trajets de plus en plus difficiles, longs et saturés, entre les régions transfrontalières et le Luxembourg ?
Néanmoins, mes métiers exercés à la SNCF puis au Luxembourg consistaient également à de la formation – mais pour les adultes. Dans ma situation actuelle d’enseignante, je retrouve l’aspect social et les apports de connaissances que je développais auparavant.
– Tu viens d’arriver au Lycée Darche, comment s’est passée ta rentrée ?
Cela s’est super bien passé. Le fait que l’établissement ne soit pas très grand permet un véritable travail et une cohésion d’équipe. J’ai également la chance d’avoir une bonne tutrice disponible, à l’écoute et rassurante en la personne de Virginie Kwiecien. Par ailleurs, la direction sait se rendre disponible. Cela est très agréable, surtout en tant que nouvelle arrivée.
– Quels sont tes hobbies ?
Je suis une grande passionnée de sport… Je pratique la course à pied, la musculation, la natation et le vélo. Je me caractérise comme « hybride ».
– Je confirme ! Tu nous as tous impressionné l’autre jour avec ton chrono de 54’ réalisé sur le circuit très difficile du 10 km du TUL ! Tu consacres beaucoup de temps hebdomadaire à l’entraînement sportif ?
Oui, je consacre environ huit à dix heures par semaine à la pratique sportive.

– En quoi, le sport t’aide-t-il dans la vie quotidienne ?
Cela m’aide notamment à prévenir des douleurs de dos liées à notre métier (temps passé devant les PC), et puis ça me permet un dépassement de soi. Le sport est aussi un bon moyen pour se vider la tête.

– Que penserait la petite Naouel, adolescente de la cité de ce que tu es devenue aujourd’hui ?
Je dirais que j’ai le sentiment d’avoir pris une revanche sur la vie et sur un déterminisme social. Comme quoi, en se donnant les moyens d’y arriver, tout est possible ! Il suffit d’y croire très fort.
– Aurais-tu un livre de chevet à conseiller à nos lecteurs ?
Je leur conseillerais volontiers le premier roman – paru en septembre 2015 et devenu depuis un best-seller – de Raphaëlle Giordano ; Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une. C’est un livre qui parle d’une femme de 38 ans qui fait l’amère constat que le bonheur lui glisse entre les doigts, malgré le fait qu’elle a tout pour être heureuse. En fait, c’est un livre de développement personnel qui propose des pistes pour réapprendre à se connaître et identifier ce qui la rend réellement heureuse et vivante. Ce livre est d’ailleurs le premier d’une série d’ouvrages que j’ai lus au sujet du développement personnel. Il m’avait donné envie de creuser davantage le sujet…

– Je te remercie d’avoir accepté de répondre à cet entretien et je te souhaite une bonne continuation !
(1) CAPLP BSE : certificat d’aptitude au professorat de lycée professionnel, biologie santé environnement.

Photographie (collection privée) Naouel Sabatella,
Visuels Internet, photographies, mise en page,
entretien préparé et propos recueillis par Jean-Raphaël Weber
le 6 octobre 2025
