Françoise Vaisse en ASSP

Autre portrait d’une personne ressource humaine de notre école… Celui de Françoise Vaisse entrée dans nos murs en janvier 2021 pour un remplacement d’un poste resté vacant depuis la rentrée 2020. Elle y enseigne en STMS – ou sciences et techniques médico-sociales – et connaît bien son affaire pour avoir été notamment durant sa vie, la responsable d’une école d’infirmiers. Témoignage intéressant portant en particulier sur les « coulisses de l’organisation » de la formation d’infirmiers à retrouver ci-dessous…

RESSOURCES HUMAINES

– Bonjour Françoise, peux-tu te présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?

Je m’appelle Françoise Vaisse, je viens de la région de Briey et je suis infirmière de formation. J’ai d’abord travaillé à l’hôpital. C’est un peu le passage obligé, lorsqu’on est infirmière.

– Quel a été ton parcours professionnel après avoir été infirmière ?

J’ai suivi une formation pour devenir cadre de santé. Cela consiste à être responsable de la gestion d’un service à l’hôpital, et quel que soit le service.

– C’est-à-dire, concrètement ?

C’est s’occuper de la gestion des ressources humaines du service et des plannings d’activités, c’est aussi être l’interlocuteur des patients et des familles de la direction de l’hôpital, et le collaborateur ou la collaboratrice directe de l’équipe médicale.

– Qu’est-ce qui t’a amené à l’enseignement par la suite ?

La naissance de mon troisième enfant a exigé de moi davantage de disponibilités et je me suis alors orientée vers la formation des futurs infirmiers dans un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) messin.

Cet emploi m’a apporté plus de régularité dans mes horaires de travail ainsi que des temps de repos plus conséquents et bien sûr, l’envie de transmettre !

– Mais n’y a-t-il pas un risque de tomber dans une certaine « routine » ?

Oh que non ! Cela m’a donné l’occasion de développer des projets très intéressants. Par exemple, lors d’un congrès d’infirmiers tenu à Montpellier en 2003, j’ai rencontré une collègue italienne qui présentait le programme Erasmus dans l’université La Sapienza de Rome. J’ai eu envie de le mettre en place au sein de l’IFSI. Nous avons obtenu notre première charte en 2005 et nous avons organisé nos premières mobilités l’année suivante ! À l’époque en France, nous n’étions que trois IFSI à être détenteurs de la charte européenne !

– Comment as-tu vécu la mise en place de la réforme des études d’infirmiers ?

La réforme des études d’infirmiers était envisagée depuis de nombreuses années et elle se profilait dans un avenir « à géométrie variable ». Cette perspective m’a conduite à m’engager dans une formation de Master de Management et de Gestion des établissements de santé dispensée à la faculté de médecine de Créteil. Ayant été sollicitée par le ministère de la Santé, j’ai participé au groupe national pour l’élaboration du nouveau référentiel de formation infirmier.

Cette réforme a finalement vu le jour pour la rentrée de septembre 2009 et elle a imposé aux IFSI de repenser et de réorganiser la formation dans une dynamique de développement de compétences et de s’engager dans une collaboration avec les universités.

Dans le poste que j’occupais alors en tant que responsable pédagogique, j’ai eu la responsabilité d’organiser cette collaboration avec l’UFR (Unité de Formation et de Recherche) de Biologie de Metz. Tout naturellement, nos échanges nous ont mené vers la création d’un nouveau Master qui offrirait de nouvelles perspectives d’évolution professionnelle aux professionnels de santé et du secteur social détenteurs d’une Licence ou d’un grade de Licence.

– Que s’est-il passé ensuite ?

Le Master ayant reçu l’habilitation par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour une rentrée en 2013, je me suis retrouvée à être responsable de certains enseignements dans le parcours du Master, en étant la co-gestionnaire avec l’enseignant-chercheur responsable du Master.

Je travaillais toujours à l’IFSI et je donnais alors des heures de cours à la faculté située sur le campus Bridoux de Metz.

– Que s’est-il passé par la suite ?

Les « accidents de la vie » ont fait que je me suis repositionnée sur ce qui était important pour moi et ma santé. J’ai arrêté un temps mes activités professionnelles et là, je me suis rendue compte que l’inactivité endormait mes neurones (rires). Mes recherches pour réveiller mes neurones m’ont amenée ici en janvier 2021 pour occuper un poste d’enseignante en sciences et techniques médico-sociales demeuré vacant depuis la rentrée 2020.

– Qu’est-ce qui te plaît, dans le métier d’enseignante ?

C’est avant tout le contact avec les élèves, l’idée que nos échanges peuvent les enrichir et c’est aussi les accompagner dans leur parcours de formation qui peut être chaotique ou difficile pour certains d’entre eux.

– Quels sont les premiers mots qui te viennent à l’esprit lorsque l’on parle du Lycée Darche ?

Je trouve que c’est un établissement à dimension humaine dans lequel on se sent bien. Il y a de la bienveillance entre collègues et surtout vis-à-vis des élèves.

– Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner aux jeunes qui vont nous lire ?

Je leur dirais bien qu’il faudrait qu’ils s’accrochent à leur projet, le leur et non pas celui des parents ! Et naturellement de se donner les moyens pour réaliser leur rêve ! L’École est là pour les accompagner mais la réussite dépend essentiellement d’eux-mêmes.

– Aurais-tu un ou des livres à nous conseiller ?

Oui bien sûr ! L’Art de la joie, de Goliarda Sapienza, c’est l’histoire d’une femme dans l’Italie du début du siècle dernier.

– As-tu une passion, un hobby particulier ?

Les voyages (rires) ! J’aime surtout la rencontre avec les gens, essayer de comprendre leur mode de vie, etc.

– Un grand merci à toi, Françoise, pour ce témoignage riche sur ta carrière professionnelle ! Et le meilleur pour l’avenir !

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Visuels Internet, photographies, mise en page,

entretien préparé et propos recueillis par

 Jean-Raphaël Weber, le 18 octobre 2022