Prof d’STMS en Lycée professionnel, c’est comment ? Portrait de Cynthia Parmentier, nouvelle recrue

Nouvelle recrue ayant intégré l’équipe pédagogique du pôle d’ASSP du Lycée Darche, Cynthia Parmentier y est arrivée en septembre dernier en tant qu’enseignante d’STMS (ou sciences et techniques médico-sociales). Elle a bien voulu accorder un entretien afin de mieux faire connaissance avec elle. Encore un parcours et un profil atypiques à découvrir ci-dessous…

RESSOURCES HUMAINES

– Bonjour Cynthia, d’où êtes-vous originaire ?

Je viens de la vallée de la Fensch, exactement de Marspich à Hayange.

– Quelle est votre formation ?

Houla (rires) ! J’ai d’abord passé un baccalauréat ES (Économique et social) à la cité scolaire Georges de La Tour de Nancy, au quartier du Haut-du-Lièvre. En fait, j’y avais suivi une section sport-études dédiée au basket, entre la classe de 4^e et celle de 2^nde.

Ensuite, le bac en poche, je me suis inscrite à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Metz avec à la clé, l’obtention d’un DEUG de Psychologie puis j’ai suivi une formation de trois années au sein de l’IRTS (institut régional du travail social) de Metz, afin de devenir éducatrice spécialisée. Alors que je travaillais déjà, j’ai repris le fil des études avec une licence de Psychologie passée et obtenue à l’université de Metz, sur le campus de l’Île du Saulcy.

– Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai d’abord exercé sur un poste d’assistant territorial socio-éducatif au département de la Moselle, dans le domaine de la protection de l’enfance à l’ASE (NDLR : aide sociale à l’enfance) à Forbach, puis à Metz. Au bout de dix ans, j’ai travaillé dans le secteur de la prévention, c’est-à-dire en AED ou action éducative à domicile, toujours au sein du département de la Moselle, au conseil général devenu par la suite conseil départemental.

– Vous nous parlez de « l’ASE » que vous prononcez : [a z Ə ]… Qu’est-ce que c’est concrètement ?

Nous nous situons du point de vue de la protection de l’enfance, on intervient sous mandat judiciaire. Les enfants nous étaient confiés par décision du magistrat et ils étaient ensuite accueillis en établissement sanitaire et social ou en famille d’accueil. Mon travail consistait à assurer le suivi et l’accompagnement de la relation parents-enfants.

– Cela n’a-t-il pas été trop « difficile » d’affronter la réalité du quotidien, dans le cadre de l’ASE ?

Cela a été une expérience éprouvante, enrichissante et très formatrice, d’un point de vue professionnel et personnel. Un tel vécu dans le domaine du social auprès des jeunes laisse forcément une « empreinte ». On ne peut pas rester indifférent face à certaines situations et cela nous amène à porter un regard différent sur les choses.

– Concrètement, l’AED, ça consistait à faire quoi ?

L’AED – ou l’action éducative à domicile – portait essentiellement sur du soutien à la parentalité. Nous étions souvent confrontés à des adolescents en rupture avec l’École et en souffrances psychiques et physiques. Il s’agissait d’aider les parents à surmonter les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer avec leurs enfants et de rétablir une communication enfant-parents souvent défaillante.

– Vous êtes à présent enseignante de STMS. Comment avez-vous fait pour « franchir le pas » ?

Après trois ans de congé parental, mon retour au sein du département de la Moselle a été très difficile. Je percevais un décalage entre les missions qui m’étaient confiées et mes aspirations plus profondes. Une amie m’a parlé du CAPLP et c’est ainsi que j’ai passé et obtenu le concours externe d’enseignante du CAPLP STMS (traduire : certificat d’aptitude au professorat de lycée professionnel en sciences et techniques médico-sociales) pour suivre ensuite une année de formation à l’INSPÉ sur Metz et Nancy.

Cela a été une transition qui me semblait un peu logique. Devenir enseignante me permet de conserver cette relation que j’apprécie avec les jeunes. C’est un autre mode de transmission. Enseigner permet peut-être d’aider les jeunes à se projeter davantage vers l’avenir.

– Dans quel établissement avez-vous effectué votre stage professionnel avant titularisation ?

J’ai été nommée pendant un an au Lycée des métiers Marie Marvingt à Tomblaine, à côté de Nancy.

– Et comment êtes-vous arrivée chez nous, au Lycée Darche ?

J’ai appris début juillet que je serai affectée en tant que TZR Moselle (NDLR : titulaire sur zone de remplacement). Il y avait un bloc de 18 heures et j’ai été nommée sur ce poste pour cette année.

– Aviez-vous entendu parler du Lycée Darche avant d’y arriver ? Et pour vous, cela représente quoi ?

Je ne connaissais le Lycée Darche que de nom. Ma première prise de contact s’est faite à travers son site Internet. Le côté verdoyant et ancien bâtiment militaire du lycée traduisait un aspect convivial et chaleureux.

Et il ne faut pas non plus oublier les deux restaurants pédagogiques (rires) !

– Avez-vous des hobbies particuliers ? Un ou des sports de prédilection ?

Le basket tient une grande place dans ma vie ; c’est un sport passion !

Je l’ai pratiqué de mes 6 ans à mes 36 ans, jusqu’à ce qu’une blessure mette fin à ma carrière.

À présent, j’entraîne des équipes de baskets, dont mes enfants (rires) ! L’idée est de transmettre à travers ce sport des valeurs comme l’esprit d’équipe, le fair-play, le respect des autres, la combativité et l’aspect convivial !

Et sinon, je me cultive en courant régulièrement.

– Auriez-vous des lectures à nous conseiller ? Un roman récent à faire découvrir à nos lecteurs ?

Alors j’aime beaucoup des albums jeunesse comme : « Grand Loup et Petit Loup » ou bien encore : « Le Petit Mouton ». Ce sont des albums intéressants par les messages qu’ils diffusent auprès des enfants.

Par ailleurs, j’ai lu récemment le livre : Devenir, de Michelle Obama et dans un style tout à fait différent, le roman : Orgueil et Préjugés, de Jane Austen.

Un grand merci de nous avoir permis de mieux vous connaître ! Bienvenue au Lycée Darche dans votre nouveau métier ! Et meilleurs vœux pour cette nouvelle année civile qui commence !

Visuels Internet, mise en page,

 photographies, entretien préparé et propos recueillis par

 Jean-Raphaël Weber, les 6 et 13 décembre 2021