Clap d’ouverture pour les courts métrages de Lycéens et Apprentis au Cinéma
Ouverture du programme 2017-2018 du dispositif Lycéens et Apprentis au Cinéma avec « Devenir », la première oeuvre diffusée ce mercredi 18 octobre dernier au matin, dans la salle 2 du cinéma Kinepolis de Longwy. Ce sont 101 élèves du Lycée Darche qui ont pu assister à la projection de trois courts métrages tournés en région Grand Est au cours de ces dernières années. De quoi porter un autre regard sur ce format particulier qu’est le court métrage…
Le public et les films diffusés
Découvrant pour une grande majorité d’entre eux le projet Lycéens et Apprentis au Cinéma, les 101 élèves issus des classes de 2nde et Terminale CAP Cuisine, de 2nde Bac Pro ASSP Domicile et Structure et de Terminale Bac Pro ASSP Domicile et Structure ont pu visionner les trois courts métrages au programme, à savoir Tout va bien de Laurent Scheid (2015) durée : 22′, La Traversée de Thibaut Wohlfahrt (2014) durée : 32′ et C’est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli et Claire Burger (2009) durée : 23′. Après avoir travaillé sur l’interprétation possible des titres des trois courts métrages et leur affiche respective, d’après leur dénoté et leur connoté, les lycéens ont pu appréhender les notions d’horizons d’attente et d’hypothèses de lecture inhérentes à l’affiche de cinéma en général. Les trois courts métrages ont en commun le fait que chacun d’eux met en scène l’évolution psychologique de personnages à travers un milieu différent (prison, rivière ou territoire).
C’est quoi un court métrage ?
Après la projection des trois courts métrages, une pause-pipi et une évaluation de lecture portant sur le contenu des trois films, les élèves ont pu s’interroger sur la notion de court métrage, sur la définition officielle qu’en donne le CNC (centre national du cinéma et de l’image animée) : « un film dont le métrage n’excède pas la longueur de 1 600 m au format 35 mm, soit une durée d’environ 59 minutes », sur les canaux susceptibles d’en diffuser (le festival de Clermont-Ferrand, les chaînes thématiques comme Shorts TV) et sur les statistiques concernant la production de courts métrages en France et l’âge moyen de leurs réalisateurs. Pour beaucoup d’entre eux, ce format apparaît comme une passerelle nécessaire pour accéder au long métrage. Ainsi au cours de l’année 2015, 51,8 % des réalisateurs qui ont dirigé leur premier film de long métrage cette année-là avaient auparavant réalisé un film de court métrage. On a coutume de dire que c’est dans le court métrage que l’on « fait ses gammes ». Réaliser un court métrage s’avère très difficile, il faut faire face à de nombreuses contraintes et ancrer très vite l’histoire dans un cadre bien défini. De fait, un court métrage comporte plusieurs caractéristiques : chaque apparition d’acteur apporte un nouveau message. C’est un récit avec une chute, parfois au sens propre ! Ce qui différencie le court métrage du simple clip.
C’est gratuit pour les filles
La séance de cinéma de ce mercredi 18 octobre a aussi donné lieu à une analyse de chaque court métrage (forme et fond), avec l’accent porté sur le troisième ; C’est gratuit pour les filles réalisé à Forbach. Ce film de Marie Amachoukeli et Claire Burger avait obtenu le César du meilleur court métrage en 2010. Les lycéens présents dans la salle ce jour-là ont aussi pu voir une vidéo du making-of du film et des interviews des deux réalisatrices et des actrices principales. C’est un film qui oscille entre fiction et documentaire, dont les personnages principaux sont deux adolescentes aux prises avec la difficile réalité de la vie. Un film au réalisme fort avec un ancrage dans un territoire particulier ; celui de Forbach.
